Conférence plénière 1:



Intervenant : Pr. DAOUDI, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique d’Alger.

Intitulé : L’agriculture algérienne : état des lieux et défis futurs.

Résumé : En 50 ans d’indépendance, différents modèles d’organisation du secteur agricole ont été expérimentés, sans réussir à réaliser des progrès décisifs en matière de rendements. L’amélioration des rendements des principales cultures (céréales légumes secs, lait) reste très faible, surtout au regard d’une demande interne en très forte croissance. Le déficit agricole de l’Algérie ne cesse de se creuser et ses importations de peser sur la balance commerciale. Réduire ce déficit et diminuer le déséquilibre de la balance commerciale agricole, sont des défis anciens qui restent toujours d’actualité. Ce bilan mitigé est certes en partie liée aux contraintes naturelles lourdes qui limitent l’intensification de la production agricole, notamment la rareté de l’eau, mais il est aussi le résultat de l’instabilité des politiques agricoles, de leur caractère partiel et de l’inefficacité de leur mise en œuvre. Relever le défi de la sécurité alimentaire passe avant tout par l’amélioration des politiques publiques, contenu et mise en œuvre.
Dans cette présentation, nous rappelons dans un premier temps les contraintes structurelles de l’agriculture algérienne, qui limitent grandement son développement. Nous proposons en suite une brève synthèse des politiques agricoles engagées depuis le début de la libéralisation du secteur (1980) et en dernier, nous proposons une synthèse de ce qui nous semble être les nouveaux termes sous lesquels se présentent les principaux défis de l’agriculture algérienne.


Conférence plénière 2:



Intervenant : Pr. MAHMOUDI Saïd, Professeur dans le service d’informatique de la Faculté Polytechnique de Mons, Belgique.

Intitulé : Technologies IoT et Smart Farming : applications à l’élevage laitier et l’agriculture de précision.

Résumé : L’émergence de l’utilisation des capteurs connectés associée aux technologies de communications sans fils permet dans le domaine agronomique une surveillance quasi continu des plantes et des animaux. Dans ce contexte plusieurs projets Smart Farming sont menés par l’Umons et seront présentés dans cet exposé. Dans un premier lieu les recherches appliqués liées à la surveillance et au bien être animal seront présentés. En effet, le projet Road-Step a comme objectif une surveillance ponctuelle à distance du bien-être des animaux par l'étude de leur comportement, croissance, et santé. Le projet MSSF vise de son côté à développer de nouvelles méthodes de suivi continu des animaux en prairie par l'utilisation des récents standards en matière de capteurs et de réseaux de capteurs. Le projet WalleSmart a quant à lui comme objectif de conceptualiser et développer une plate-forme numérique, innovante, interopérable et collaborative spécifique à l’élevage permettant un stockage centralisé de données hétérogènes en grandes masses liées au domaine de l’élevage laitier. Dans un second lieu, L’utilisation des techniques d’intelligence artificielle et plus spécifiquement les réseaux de neurones convolutionnels pour la classification du blé et pour la détection des maladies de plantes sera présentée.


Conférence plénière 3:



Intervenant : Dr. BELHANI Ahmed, maître de conférences en électronique, option contrôle à l’université frères Mentouri Constantine1.

Intitulé : Le numérique pour l’amélioration de la production sous la serre agricole.

Résumé :Il y a eu une prise de conscience croissante que les technologies doivent être adaptées aux conditions des agriculteurs ainsi qu'aux futurs objectifs de durabilité (N. Nhamo et al, 2017).
L’amélioration de la production, la gestion des eaux, la télégestion des équipements médicaux et hospitaliers, la chirurgie, la planification de transport, la sécurité des citoyens, les énergies renouvelables… sont tous des domaines qui ont connu une amélioration, une perfection et un excellent rendement grâce à l’intégration de l’automatique et de l’intelligence artificielle. L’agriculture n’est pas à l’abri de ces mutations technologiques (J. Ellis et al, 2017) , la production, la facilité des tâches, la rentabilité (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0308521X16301160. [Consulté le: 14-déc-2019].) ,… sont tous des facteurs qui peuvent être améliorés en faisant appel à ces deux outils, dans l'optique de s'orienter vers une innovation technologique transdisciplinaire et de participer au développement de ce secteur qui compte parmi les priorités nationales.
La synergie entre l'automatique, les systèmes embarqués et l'intelligence artificielle est un axe de recherche de grande importance, qui nécessite d'être pris en considération en menant des recherches pointues et approfondies afin de développer une "agriculture intelligente" répondant aux attentes de la société.
Cette intervention présente une vue panoramique sur la démarche de l'automatique et de l'automatisation, en mettant l'accent sur l'application des outils ce commande, basée sur les nouvelles technologies, dans le domaine de l'agriculture.


Conférence plénière 4:



Intervenant : Pr. CHADJAA Hassan, ingénieur agronome de l’Institut National d’Agronomie (INA) d’El Harrach et biologiste spécialisé en biotechnologies appliquées aux sciences agronomiques et est titulaire d’une maîtrise en sciences appliquées et d’un doctorat en biologie et biotechnologies de l’Université Laval (Québec, Canada).

Intitulé : Innovations biotechnologiques au service de l’agriculture.

Résumé :La revivification des sols, la réduction de l’utilisation des intrants (fertilisants chimiques, pesticides et herbicides), la valorisation des ressources organiques (biomasses) pour la production d’amendements organiques fonctionnalisés pour l’enrichissement des sols sont les objectifs prioritaires qui guident les différentes équipes travaillant dans le monde pour le développement de solutions technologiques pour une agriculture de pointe.
Ces développements dépendent sur une expertise en microbiologie (microbiologie, mycologie..) et le développement de consortiums microbiens entrant dans des applications agricoles innovantes telles des consortiums biostimulants et biofertilisants, des consortiums bactéricides, antifongiques ou d’autres produits d’intérêt (molécules d’intérêts/enzymes, antimicrobiens, biodétergents pour le traitements des surfaces et bâtiments d’élevage, produits et solutions de sanitation ….). Ces consortiums sont formés par des espèces biologiques (bactéries, mycètes, mycorhizes..) qui sont isolées, identifiées, leurs potentiel agronomique déterminé et sont ensuite enregistrées et produits par la culture en fermenteur soit en cultures pures ou en co-cultures .
On va traiter de certaines applications et développements qui ciblent différents secteurs agricoles (Horticulture, sylviculture, cultures maraichères, cultures biologiques…).
Dans la présentation on traitera aussi du bioraffinage agricole et le traitement des biomasses agricoles pour le développement de produits et des produits à hautes valeurs ajoutés de plus en plus demandés dans différents domaines industriels (colorant naturels, polyphénol, arômes naturels, vitamines, enzymes, …). En dernier on va traiter le volet de l’agriculture de précision et le développement de plates-formes sur mesure pour l’optimisation des interventions et des actions durant un cycle de production, ou de culture et présenter les avantages d’implanter des outils d’aide à la décision et d’optimisation de la production.